Quatre filles et une « fancy rando »

15 septembre 2016


Tout a commencé lors d’un dîner d’équipe alors que le directeur général de la Société de développement des Parcs régionaux de la Matawinie s’est joint à nous. Il fait beau, c’est l’été qui commence. Quatre filles qui ont le cœur joyeux et, de fil en aiguille, un défi de taille était lancé : joindre une randonnée pédestre à une nuitée en refuge. Bon, d’accord, ça semble être bien futile comme défi mais pour des filles penchant très largement vers le confort d’un certain luxe plutôt que vers la simplicité volontaire, c’était effectivement un défi de taille qui s’annonçait. Mais à quatre, la motivation est plus facile et plus encore lorsque l’excellente idée de faire une « fancy rando » a germé dans nos esprits. Qu’est-ce qu’une «fancy rando»? On s’est dit qu’après avoir pris du grand air dans des sentiers plus ou moins escarpés, nos estomacs crieraient sûrement famine et pas question d’ingérer des trucs déshydratés ou lyophilisés… non, non, non! Fois gras, saucissons et autres produits fins de notre terroir accompagnés de délicieux champagne, ah ça oui! Ça nous permettrait déjà d’oublier nos courbatures et maux de tête du lendemain! ;-)
Nous voilà donc en préparation de notre escapade et notre choix s’est arrêté sur le Parc régional de la Forêt Ouareau, dans le secteur du Pont suspendu, à Notre-Dame-de-la-Merci, que nous n’avions jamais visité. Nous avons sélectionné le refuge le plus près du stationnement, Les Capucines, car futées comme nous sommes, nous nous doutions que nous ne voyagerions pas léger!! Fait doublement intéressant : ce refuge possède 4 matelas simples au deuxième étage (mezzanine). Un petit plus, côté bagages!
 
 
La journée de notre réservation arrivée, il faisait un soleil magnifique avec de chauds rayons en ce début de septembre, ce qui nous a toutes mises de bonne humeur. Nous avons décidé de partir ensemble dans un seul véhicule, et donc, nous nous sommes rapidement retrouvé devant le fait accompli : beaucoup trop de bagages pour une seule nuit!!! Mais pas question de retrancher des articles sur notre boustifaille tant attendue, ni de délaisser notre oreiller en plumes (hé! hé!). Avec ingéniosité, Éliane, a réussi à tout entrer dans son VUS. Et nous voici parties sur la route sinueuse en direction de Notre-Dame-de-la-Merci. À l’automne, les paysages doivent être extraordinaires!
 
 
Arrivées sur les lieux, nous nous sommes stationnées près de l’accueil et avons demandé quelques renseignements à la préposée en poste. Une carte à la main, nous avons décidé d’aller voir le pont suspendu (d’où le nom du secteur) qui se trouve tout près et qui surplombe la rivière Ouareau. Quel paysage époustouflant! Si vous décidez de poursuivre de ce côté, vous vous retrouverez sur le Sentier national. Celui-ci rejoint, à l’ouest, les sentiers du Massif qui totalisent 54 km et permettent une longue randonnée. Autre fait intéressant : il est possible d’amener votre fidèle ami, s’il est en laisse. Nous en avons d’ailleurs croisé plusieurs.
 
 
Nous avons rebroussé chemin car nous avons plutôt choisi de longer la rivière en traversant le Sentier des murmures qui totalise environ 5 km de distance à l’aller et qui se trouve du même côté que notre refuge. Le sentier est de niveau facile et présente sur sa longueur plusieurs emplacements de camping tous aussi fabuleux les uns que les autres. Les paysages sont magnifiques et variés : chutes et cascades, petites plages de sable fin, ponts de bois, énormes rochers sont autant de scènes que nous avons rencontrées. Aussi disponibles, des jeux d’hébertisme pour les plus jeunes et un mur d’escalade, qui se trouvent respectivement à 0,5 km et 3 km de l’accueil.
Nous avons écourté notre trajet au trois quart du sentier car nous approchions de la fin de l’après-midi et nous devions apporter notre fourbi au refuge, ce qui ne serait pas de tout repos, afin de préparer notre festin de reines. 
Nous avions apporté une brouette pour enfant afin d'emporter notre énorme glacière et nous étions toutes chargées comme des mulets avec nos effectifs personnels… Heureusement que la distance reliant le début du sentier à notre refuge était de quelques centaines de mètres seulement. Sans trop de heurts, nous sommes arrivés légèrement essoufflées à notre cabane. Autre fait à noter : durant la journée, entre 10 h et 16 h 30, les refuges sont des lieux utilisés comme halte de repos par les randonneurs, donc ouverts à tous.
 
 
À l’intérieur : une table, des chaises, un divan, une chaise berçante et un poêle à bois composent le mobilier du refuge. Comme il faisait frais à l’intérieur, nous avons fait une petite attisée pour chasser l’humidité. Tout le nécessaire est sur place : bûches de bois, papiers journaux et cartons. Par contre, il aurait été bien d’avoir en main des petits morceaux de bois pour aider à partir le feu...
 
 
La chaleur revenue parmi nous, enfin nous y étions! Nous nous sommes rapidement mises en mode «préparation de notre souper». Pas besoin de vous dire que nous avons tant de bons produits dans la région, que malgré notre état de satiété, nous ne pouvions pas en rester là. Donc, jusqu’au moment de nous coucher, nous avons littéralement mangé. Tant et si bien que certaine en ont profité pour ronfler à nos oreilles la nuit venue! Les petits travers de la cohabitation! ;-)
 
 
Nous nous sommes réveillées le lendemain matin, assez tôt, car un soleil radieux était déjà à la fenêtre pour nous inciter à nous lever et à profiter de la journée. Bon, on ne peut pas affirmer que c’était comme dormir à l’hôtel sous une couette de plumes d’oie (je vous parlais de luxe plus haut) mais somme toute, nous étions bien contentes de l’expérience. Nous avons déjeuné et tranquillement remballé ce qui nous restait de victuailles et nous avons rejoint la voiture.
C’est parce que nous avions d’autres engagements, car il aurait été super de partir à l’aventure dans un nouveau sentier, à la découverte de points de vue et paysages d’une grande beauté. Mais à tout le moins, nous pouvions dire : défi relevé ;-)

 

 

 

 

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