Des Montréalais dans Lanaudière : une aventure hivernale exaltante!

21 février 2020

« On a le goût de tout faire… alors on va tout faire! » C’est ce que les enfants nous ont répondu, à l’homme et moi, en jetant un coup d’œil aux activités prévues pour notre séjour de deux jours dans Lanaudière. Au menu : de l’aventure, du plaisir, des découvertes et, surtout, un grand bol d’air frais!

Même si la météo s’annonce rude (on annonce des froids sibériens), mes deux tannants de 13 et 10 ans sont enchantés de quitter la ville pour aller explorer un coin qu’on connaît peu. Pourtant, Lanaudière, c’est la porte d’à côté : à une trentaine de kilomètres de Montréal, la région regroupe près d’une soixantaine de municipalités dont Terrebonne, Repentigny, Mascouche, Joliette, Berthierville et Rawdon. C’est dans le secteur de cette dernière municipalité que la majorité de nos activités se dérouleront.

Billet rédigé par Maude Goyer de Maman 24/7

premier arrêt : le chalet

Les enfants n’ont pas le temps de nous demander « quand est-ce qu’on arriiiiiiiive? » que nous nous garons à l’accueil des Chalets Lanaudière. Répartis autour du lac Morgan, les vingt-quatre chalets peuvent accueillir entre 4 et… 50 personnes. Le site dispose aussi de quatre cabanes et quatre yourtes. C’est au chalet « Le Phare » que nous déposons nos bagages. « Maman! Regarde la vue! » Les enfants trépignent en apercevant le lac gelé à travers les conifères. La beauté polaire, le silence, le ciel étoilé, le feu qui crépite dans le poêle à bois, juste ça… Nous sommes sous le charme!

direction le traîneau à chiens

Nous quittons notre cocon tôt samedi matin : nous sommes attendus chez Kinadapt, un centre de plein air spécialisé en formation et en entraînement de chiens de traîneau. Dire que la rencontre entre les enfants et les chiens est magique relève de l’euphémisme. C’est comme s’ils s’étaient attendus toute leur vie! Ma fille adopte Lola, la chienne à trois pattes archi affectueuse qui accueille tous les visiteurs; mon fils préfère Saphir, la plus maternelle de tout le chenil qui a défendu ses petits d’un vilain porc-épic y laissant un œil. Chez Kinadapt, on l’aura compris, les éclopés comme les champions ont leur place — et dans le cœur de mes enfants, les premiers sont les chouchous.

Le copropriétaire Peter Boutin est un animateur né : passionné et généreux, il raconte des anecdotes ponctuées de blagues, d’informations, d’histoire… On le sent et on le sait tout de suite, il aime son entreprise, la copropriétaire (sa femme), ses employés et tous ses chiens.

La balade en traîneau à chiens, à travers forêt, boisé et champs est inoubliable. « Ce que j’aime le plus, du traîneau à chiens, c’est de faire équipe avec mon attelage », me confie Camille, ma conductrice (qu’on appelle une « musher »). À 18 ans, elle ne se laisse impressionner par aucune bête, poussant des « haw! » et des « gee! » (ce qui veut dire « à gauche » et « à droite ») tout en m’entretenant de la vie de musher.

des chutes spectaculaires

Il est près de midi lorsque nous quittons ce site enchanteur, à regret je dois avouer. Après avoir lunché (délicieuses soupes à l’oignon gratinées au Resto-bar La Lanterne), nous allons nous dégourdir les jambes au Parc des chutes Dorwin. On peut y faire de la raquette (3 km de sentier) mais nous allons simplement admirer les chutes de 60 pieds de hauteur à partir du belvédère. Celui-ci surplombe la rivière Ouareau et une forêt riche et dense. Il y a ici des pins centenaires!

Autre activité possible sur place : patiner sur le petit sentier glacé aménagé à travers la pinède. Il est illuminé le soir et un chalet est mis à la disposition des visiteurs pour enfiler ses patins.

à la rencontre des bisons

Le mercure a grimpé de quelques degrés lorsque nous arrivons à notre troisième destination : La Terre des Bisons. Cette ferme agrotouristique d’élevage de bisons et de wapitis couvre plus de 400 acres. C’est l’un des propriétaires, Alain Demontigny, qui nous accueille. Volubile et enthousiaste, il parle de l’histoire de son entreprise (une affaire de famille), de son troupeau de bisons (un mâle peut peser jusqu’à environ 1 200 kilos ou 2 645 livres!), du nouveau centre d’interprétation des grands gibiers du Québec, de la transformation de la viande (plusieurs produits sont faits et vendus sur place) et des activités à expérimenter à la ferme, été comme hiver.

Nous choisissons finalement de partir en raquettes (disponibles sur place) autour des enclos des wapitis et des bisons. Le soleil se met de la partie et les enfants, se sentant tout à coup l’âme d’aventuriers, décident de quitter le sentier officiel pour se promener dans le bois, tel que nous l’avait conseillé monsieur Demontigny. Nous sommes en raquettes, après tout! Nous faisons finalement bien plus que les deux kilomètres prévus au départ.

de retour au chalet

En rentrant à « notre » Phare aux Chalets Lanaudière, les enfants ont encore de l’énergie (!) : nous décidons d’aller tester quelques-unes des activités proposées sur place. Il y a tant à faire sans quitter le site, de la glissade sur tube au ski de fond en passant par de la ringuette, du hockey et du géocaching. Nous glissons une trentaine de minutes avant d’aller nous réchauffer autour du feu extérieur, maintenu en permanence pour les visiteurs.

Il est bientôt 17 h et nous sommes dehors depuis 9 h! Après avoir fait un détour à l’accueil pour louer un caquelon à fondue, emprunter un jeu de société et un film (il y a plus de 100 DVD pour toute la famille), nous rentrons, épuisés mais heureux de cette belle journée de plein air. « J’ai trop aimé ma journée », me confie ma fille en s’endormant sur le divan, devant le feu qui crépite.

en route vers la montagne de ski

Le lendemain, hop!, nous reprenons la route. Mon fils, grand amateur de ski alpin, est impatient de découvrir les pentes de la station Val Saint-Côme. Le ciel est bleu et une belle poudreuse fraîche recouvre la montagne. En tout, 37 pistes sont ouvertes et puisque les conditions sont idéales, nous attaquons les trois versants et tous les types de pistes (25 % sont de calibre débutant, 36 % sont difficiles, 28 % très difficiles et 11 % extrêmes). Les enfants s’amusent comme des petits fous dans les sous-bois et dans les modules du parc à neige (je passe mon tour, merci). « Quelle ride! » s’exclame fiston après avoir dévalé la piste La cascade.

Quatre heures plus tard, nous nous avouons vaincus. Nous regagnons le chalet et cassons la croûte au sympathique Resto-bar Le Pitch, ouvert aux familles avant 21 h. À noter que le bâtiment principal, ravagé par un incendie en septembre 2018, est tout neuf : c’est moderne, lumineux et vaste, ce qui est plutôt rare dans les stations de ski du Québec!

C’est déjà l’heure de rentrer à la maison. Nous sommes tous les quatre d’accord sur un point : il faut absolument revenir dans la région. Sur le chemin du retour, chacun y va de son coup de cœur du week-end :

« Ce que j’ai le plus aimé, c’est de faire du traîneau à chiens. Je vais m’ennuyer de Lola. »  — Romy, 10 ans.

« Val Saint-Côme! J’ai tripé sur cette montagne. Elle a la taille parfaite pour avoir du fun… sans avoir une foule et des files interminables. » – Sacha, 13 ans

« La raquette dans le bois, avec les wapitis et les bisons qui nous observaient, c’était quelque chose… Ça m’a donné la piqûre pour cette activité. » — L’homme

« Notre chalet était un vrai petit nid douillet, bien équipé et parfaitement situé. J’ai adoré l’endroit. Je reviendrai! » — moi.