La Grande Tablée... miam!

04 mai 2012

 


Vous êtes-vous déjà retrouvés à une tablée où les ingrédients étaient si frais et si recherchés, qu’on avait même regardé pousser certains d’entre eux quelques heures avant le repas dans l’espoir qu’ils s’allongent encore un peu?

C’est ce que j’ai vécu hier, à La GrandeTablée, un événement grand public organisé par le Conseil de Développement Bioalimentaire de Lanaudière (CDBL) en collaboration avec l’Académie d’hôtellerie et de tourisme de Lanaudière, à Joliette. C’était la deuxième tablée, il y en a sept de prévues ce printemps. Il vous reste donc 5 occasions pour en profiter : 4, 10, 11, 17 et 18 mai.

La Grande Tablée en est cette année à sa 10e édition. Elle représente une occasion unique de déguster un délicieux repas gastronomique, élaboré à partir de produits lanaudois, concocté par les étudiants finissants en cuisine et servi par les étudiants en service de la restauration.


Le chef invité de La Grande Tablée 2012 est monsieur Michel Deret, chef-enseignant à l’Académie d’hôtellerie et de tourisme de Lanaudière. Monsieur Deret y transmet ses connaissances et sa passion aux élèves depuis 2005. Ayant grandi en France, plus précisément en Charentes-Maritimes, il a gagné ses lettres de noblesse avant, dans la vague de l'Expo 67, de s'installer au Québec où il a œuvré notamment aux restaurants « Chez Pierre » et « Le Pied de cochon ». Aux défis relevés en cuisine, notamment à son restaurant, « Le Charentais », Michel Deret s'est impliqué au niveau professionnel, en tant que membre (1971) puis président (1978-79) de la Société des chefs cuisiniers et pâtissiers du Québec.

Pour l’occasion, il a élaboré un menu d’inspiration « Charente-Maritime », sa région d’origine.
Je le cite : « Cuisine du terroir et mijotée, cuisine lente et paresseuse. L’image d’une région où l’on compte l’heure avec ses doigts portés à hauteur d’œil pour mesurer la distance entre le soleil et l’horizon. La cuisine de la région de Lanaudière et celle de Charente-Maritime s’adaptent aux saisons ».

Mais j’en reviens à ma soirée d’hier : 10 services, 10 plats de pur bonheur préparés par une brigade d’étudiants en cuisine, heureux de cette occasion qui leur est donnée de créer de purs délices, pour les yeux et pour les papilles, et de les faire déguster à des convives ravis. Le service est assuré, quant à lui, par une autre brigade d’étudiants, ceux qui étudient en service de restauration, évidemment. Vraiment, bravo à ces deux brigades, aux enseignants et à la direction de l’Institut ainsi qu’à Annie Cossette et à ses collègues du CDBL, tous des passionnés de la gastronomie et des produits d’ici.

Voici quelques-uns des plats qui m’ont le plus marqué :

  • Pot au feu d’agneau printanier sur lit de mogettes, sauce ravigote : l’agneau de la Bergerie des Neiges y était joyeusement entouré avec, entre autres, les mogettes (les mêmes fèves blanches que l’on retrouve dans un cassoulet) 
  • La godaille : il s’agit d’une petite marmite forestière, emplie de délicieux champignons cueillis par « Les Jardins Sauvages ». La tradition de Charente-Maritime propose de verser un peu de vin rouge dans le reste du bouillon à la fin de la dégustation. J’ai préféré boire le bouillon... et ensuite le vin! 
  • Sorbet au Château de Beaulon : relevé avec les saveurs sucrées de Simon Turcotte – Confiturier, un régal! 
  • Dodine de caille au pimbina et son confit d’oie, légumes du maraîcher : je vous jure, j’ai bien observé et les asperges étaient si fraîches qu’elles poussaient encore dans mon assiette! On raconte qu’il a fallu traverser plusieurs champs pour sélectionner les asperges les plus matures... quelques heures avant le repas.


Avouez-le... vous êtes jaloux!

Mais je sais qu'il reste encore quelques places disponibles... faites-vite!